HGE
Fiche réalisée selon le plan MGS
Item ECNi 270
1) Généralités 1A
Déf : absence de relaxation du SIO, associé à l’absence de contractions péristaltiques normales dans le corps de l’oesophage. Trouble moteur primitif de l’oesophage, idiopathique.
Clinique | Paraclinique |
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Dysphagie paradoxale + régurgitation | Manométrie : apéristaltisme |
A) Clinique
3 symptômes prédomine
> Dysphagie. Typique à un stade initial
– Paradoxale (prédomine sur les liquides)
– Capricieuse (survenant surtout au décours d’émotion, et cédant lors de manoeuvres inspiratoires ou de changement de position)
> Régurgitations
> Douleur angineuse non liés à l’effort
B) Paraclinique
Endoscopie eoso-gastro-duodénale. Systématique devant toute dysphagie
– Stade initial : normal
– Stade évolué : méga-oesophage contenant des résidus alimentaires (aspect TOGD : cardia « en bec d’oiseau », stase du PdC dans le 1/3 inférieur de l’oesophage)
Manométrie
– Apéristaltisme (absence de péristaltisme dans le corps oesophagien) = critère obligatoire
– ± Hypertonie et relaxation absente ou incomplète du sphincter inférieur de l’oesophage (SIO)
La manométrie haute résolution distingue 3 types
– Type I (classique) : aucune augmentation de pression à la déglutition
– Type II : pressurisation entre le SSO et le SIO à la déglutition
– Type III (spastique) : ondes non-propagées de grande amplitude dans > 20% des déglutitions
Autres : éliminer une pseudo-achalasie
C) Diagnostic différentiel
Les signes cliniques et paracliniques peuvent être totalement identiques mais secondaires à une pathologie. On parle de pseudo-achalasie. Les 2 principales causes sont :
Cancer du cardia : à éliminer systématiquement par une écho-endoscopie
Maladie de Chagas : à éliminer ssi le patient a vécu en Amérique du Sud
Maladie incurable.
On peut améliorer la symptomatologie en diminuant la pression du SIO. 2 techniques principales :
– Dilatation pneumatique (risque de perforation de l’œsophage)
– Section musculaire chirurgicale (risque d’oesophagite de reflux)
Des traitements pharmacologiques existent (nitré sublingual, infiltration intrasphinctérienne de toxine botulique), mais leur efficacité est nettement inférieure.