Psy
Fiche réalisée selon le plan MGS
Item ECNi 76
Déf : Toute consommation de substances hallucinogènes est un mésusage. L’addiction aux substances hallucinogènes répond à des critères spécifiques (cf. fiche addictions)
Type et présentation :
On trouve 2 principaux types de produits dans cette section,
– LSD (diéthylamide d’acide lysergique) : produit de synthèse consommé sous forme de cristaux.
– Champignons hallucinogènes
Epidémiologie : donnés européennes,
– LSD : prévalence de 0 à 5,4% (estimation au cours de la vie chez les 15-34 ans)
– Champignons : prévalence de 0,3 à 8,1% (estimation au cours de la vie chez les 15-34 ans)
Le diagnostic d’addiction repose sur les critères spécifiques du CIM10
Clinique | Paraclinique |
---|---|
Interrogatoire Syndrome d’intoxication aigue (distorsions perceptuelles, agitation) Syndrome de sevrage (distorsions perceptuelles) |
Test sanguin ou urinaire |
A ) Clinique
Comme pour toute addiction, on retrouve :
– des symptômes comportementaux
– une répercussion sociale et/ou médicale
– des symptômes pharmacologiques (sevrage)
- Signes d’intoxication aigüe
Signes neuropsy :
– Hallucinations, distorsions perceptuelles
– Agitation
Signes physiques :
– Mydriase
– Nystagmus
– Tachycardie, HTA (ou hypotonie 3), tachypnée
– Hyperthermie
– Toux sèche 3
- Signes d’intoxication chronique
On retrouve les signes relatifs aux complications.
- Syndrome de sevrage
On retrouve des troubles neurosensorielles ++ :
– Hallucinations géométriques
– Fausses perceptions de mouvement à la périphérie du champ visuel
– Flashs de couleurs
Note : pas de syndrome de sevrage selon 3
B ) Paraclinique 2
Le diagnostic d’addiction est clinique.
Une consommation aigüe (+/- récente) peut être détectée par un test sanguin ou urinaire. La détection des drogues hallucinogènes est quantitative (mesure du taux précis). La durée de positivité dépend du type de consommation et du test, elle est présentée dans le tableau ci-dessous (pour le LSD) :
Test | Durée de présence |
---|---|
Sang | quelques heures |
Urine |
1-2 jours |
C ) Diagnostic différentiel
Autres addictions. Voir les fiches OD :
– syndrome d’intoxication aigüe
– syndrome de sevrage
- Complications non psychiatriques
Les complications ne sont pas spécifiques :
– AEG : perte d’appétit, amaigrissement, baisse de la libido
– Troubles cardiovasculaires : palpitations, tachycardie (bradycardie si intoxication sévère 3)
– Troubles neurologiques : trismus, acouphènes, crises convulsives
– Rabdomyolise 3
- Complications neuropsychiatriques
– Attaques de panique
– Passage à l’acte auto- ou hétéro-agressif
– Trouble psychotique bref
– Trouble dépressif caractérisé
– Troubles cognitifs
A ) Bilan
Bilan de la dépendance : histoire, parcours de soins, co-dépendances
Bilan des complications psychiatriques ou non
B ) Traitement
Traitement symptomatique de l’intoxication aigüe (éventuellement BZD. Contre-indication des neuroleptique !! 3) et du syndrome de sevrage
Traitement de la dépendance :
– Prise en charge multimodale (TCC)
– Pas de traitement de substitution
C ) Prévention
Elle est identique quelque soit la drogue. (Cf. Fiche : Addiction aux opiacés)
Une réponse à “Addiction aux substances hallucinogènes”
La ref. 3 parle bien d’une hypotonie +/- sévère. La ref. 1 note « HTA » dans son tableau.
Erreur ou double possibilité ?!
Par rapport au rythme cardiaque, la ref. 3 parle de tachycardie en cas de consommation faible, et de bradycardie en cas d’intoxication sévère.