Rhumatologie – Pédiatrie – Orthopédie
Fiche réalisée selon le plan MGS
Item ECNi 52
1) Généralités 2
Déf : L’apophysite peut être définie comme étant une souffrance au niveau de l’apophyse.
Physiopathologie : Les lésions de l’apophyse peuvent être macro-traumatiques ou micro-traumatiques. Les lésions macro-traumatiques entraînent une avulsion du noyau d’ossification et sont souvent la conséquence d’une contraction musculaire violente. La force de traction du tendon excédant la résistance du tissu cartilagineux, un arrachement se produit. Il subsiste des doutes concernant la physiopathologie (lésions micro-traumatiques ++). Les théories incriminent : les forces de traction sur une insertion immature (fragmentation, fracture voire nécrose du noyau d’ossification), les compressions locales, un phénomène inflammatoire local.
Rappel anatomique : L’apophyse représente la proéminence osseuse au site d’insertion du tendon. La maturation de l’apophyse suit de façon classique trois (03) stades de développement :
– stade cartilagineux : le tendon s’insère sur une zone de cartilage de croissance.
– stade d’ossification enchondrale : développement progressif d’ilots osseux au sein du précédent cartilage de croissance
– stade d’ossification complète : maturation de l’apophyse.
Chaque apophyse atteint la maturation à des périodes différentes selon les sites anatomiques. Des différences interindividuelles existent en fonction du sexe, des contraintes mécaniques appliquées et de la maturation osseuse générale de l’athlète.
Epidémiologie 1 : Elle est fréquente chez l’adolescent sportif (apophysite tibiale antérieure ou maladie d’Osgood-Schlatter +++)
2) Diagnostic 2
Clinique | Paraclinique |
---|---|
Douleur localisée ± œdème local et chaleur | Radiographie ++ Echographie et IRM |
A ) Clinique
-
Anamnèse
Terrain et Facteur de risque :
– Mode de début le plus souvent insidieux et parfois subaigu suite à un traumatisme.
– Spécialisation sportive précoce d’un jeune athlète
Signes fonctionnels : Douleur d’horaire mécanique au site d’insertion tendineuse 1
-
Examen physique
Signes cliniques
– ± Œdème localisé et augmentation de la chaleur locale
– La palpation de l’apophyse et la contraction musculaire contrariée réveillent la douleur 1
Localisations de l’apophysite selon l‘âge !
– Acromion (14 à 17 ans)
– Crête iliaque (15 à 18 ans)
– Petit trochanter (10 à 14 ans)
– Tubérosité ischiatique (14 à 19 ans)
– Epine iliaque antéro-inférieure (12 à 14 ans)
– Symphyse pubienne (16 à 21 ans)
– Tubérosité tibiale (11 à 15 ans) -> Maladie d‘Osgood Schlatter
– Tubérosité post calcanéum (7 à 12 ans) -> Maladie de Sever
– Base du 5è métatarsien (8 à 13 ans)
– Pointe patella (9 à 14 ans)
– Epicondyle médial (13 à 17 ans)
B ) Paraclinique 1
Non indispensable au diagnostic 0
Radiographie : signes d’apophysite (fragmentation et densification irrégulière du noyau d’ossification)
Radiographie + IRM + Echographie : signes d’apophysite + signes inflammatoires locaux sur les tissus mous (tendon, bourse) 2.
C ) Diagnostic différentiel 0
Les autres causes de boiterie chez l’enfant.
3) Evolution 2
– Les douleurs peuvent devenir chroniques après maturation complète (7 à 12% des cas).
– Il existe un risque majoré de développement des tendinopathies d’insertion à l’âge adulte : pointe de la patella, apophyse pubienne et tubérosité tibiale ++
– Le risque serait dû à une non-union du noyau d’ossification qui entraîne un défect osseux intra-tendineux
4) PEC
A ) Traitement 1
Repos sportif + physiothérapie antalgique ++
B ) Prévention 2
Education de l’athlète et de son entourage (parents, entraîneurs etc) sur les spécificités des athlètes immatures et les challenges qui en découlent.
2 réponses à “Apophysite”
Malgré leur fréquence en pratique générale, les apophysites ne semblent être traitées dans aucun ref. des enseignants, elles ne sont que très rapidement mentionnées dans le ref. des enseignants de rhumato (5 lignes…)
Elles semblent faire partie des ostéochondroses (voir ce terme)