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Sous-titre de fiche MedG

Sous-titre

Chlamydiose

Infection à chlamydia

Fiche MGS
Une Fiche MedG Maladie et Grand Syndrome
X Fiche non-relue par un tiers, créée le 19/07/20.
Dernières mises à jour
– Juillet 2020 : relecture, mise à jour et mise en ligne de la fiche (Beriel)
– Avril 2019 : création de la fiche (Vincent)
Sources utilisées dans cette fiche
MG : Informations issues d’une autre fiche MedG, traitant spécifiquement du sujet
0 : source isolée (prof en cours, site web) ou non identifiable
1A : CEDEF – Infections sexuellement transmissibles (IST) (Référentiel des enseignants de Dermatologie – 2017)
1B : CNGOF – Maladies sexuellement transmissibles (Référentiel des enseignants de Gynécologie obstétrique – 2018) [Indisponible en ligne – lien vers l’édition 2015]
1C : ECN Pilly 2020 – Infections sexuellement transmissibles (IST) : gonococcies, chlamydioses, syphilis, papillomavirus humains (HPV), trichomonose (Référentiel des enseignants d’Infectiologie – 2019)
2 : Réévaluation de la stratégie de dépistage des infections à Chlamydia trachomatis (RBP – HAS, 2018)
3 : Infection à Chlamydia trachomatis (RBP – SFD, 2016)

1) Généralités 1A

Déf : infection à Chlamydia, bactérie intracellulaire.

Mode de transmission 1B : transmission de muqueuse à muqueuse lors des rapports sexuels (Chlamydia trachomatis).

Epidémiologie 
– Pathologie fréquente +++
 . 50 fois fréquente que la gonococcie 
 . Prévalence estimée jusqu’à 10% dans les pays industrialisés (1ere cause d’IST dans ces pays)
 . 1ere cause d’urétrite aiguë 
– Pic d’incidence entre 15-34 ans (femme) ou 20-39 ans (homme)
– Portage asymptomatique ++

Bactérie 1B : Chlamydia = germes intracellulaires. Trois espèces :
– Chlamydia trachomatis (transmission : 15 sérovars (identifiables à la sérologie)
 . D à K : infections génitales, périhépatiques, rhumatismes, infections néonatales 
 . A, B et C : responsables du trachome, une des premières causes de cécité dans le monde 
 . Les sérovars L1, L2, L3 provoquent la lymphogranulomatose vénérienne (LGV = maladie de Nicolas Favre) 
– Chlamydia pneumoniae : responsable d’un nombre important de pneumopathies 
– Chlamydia psittaci : responsable de zoonoses

Note : la présente fiche traitera uniquement des infections sexuellement transmissible à Chlamydia trachomatis.

2) Diagnostic 1A

Clinique Paraclinique
urétrite (homme)/ cervicite (femme) puis infection génitale haute 1B Amplification génique par PCR
Culture

A ) Clinique

  • Anamnèse

Facteur de risque 
– multipartenariat (au moins deux partenaires dans l’année),
– changement de partenaire récent,
– individus ou partenaires diagnostiqués avec une autre IST (NG, syphilis, VIH, Mycoplasma genitalium), 
– antécédents d’IST, HSH,
– personnes en situation de prostitution,
– personne ayant subi un viol.

  • Examen physique

Chez la femme 

Infection génitale basse (cervicite) +++
– le plus souvent asymptomatique (50-90% des cas)
– Symptômes
 . leucorrhées blanchâtres ou jaunâtres 
 . cystalgies
 . syndrome urétral 
 . ± dyspareunie 
– Signes physiques 
 . fragilité du col utérin
 . ± sécrétions mucopurulentes 
 . ± ectropion friable et hémorragique

Infections génitales hautes 1B
– Endométrite : métrorragies minimes et intermittentes
– Salpingite aiguë : douleurs pelviennes associées à un syndrome infectieux (inconstant) 
– Salpingite silencieuse : cause importante de stérilité

Chez l’homme : Incubation : quelques jours à quelques mois

Infection génitale basse (Urétrite) +++
– écoulement urétral clair, modéré et intermittent (< 50% des cas)
– urétrite purulente possible 1B

Infection génitale haute 1B : orchite, prostatite subaiguë ou chronique 

B ) Paraclinique  

Amplification génique par PCR
– examen clé pour le diagnostic
– plus sensible que la culture

Culture 
– Prélèvement bactériologique 
 . chez l’homme (symptomatique ou non) : sur un 1er jet unrinaire (10-20 ml), au moins 2 heures après la dernière miction ;
 . chez la femme symptomatique : sur un écouvillonnage d’endocol associé au mieux par un prélèvement au pourtour urétral lors d’un examen au spéculum, en réalisant un raclage de la muqueuse ;
 . chez la femme asymptomatique : sur un écouvillonnage vulvovaginal (auto-prélèvement).

Sérologie : pas d’intérêt dans le diagnostic des infections à Chlamydia.

C ) Diagnostic différentiel 

Autres infections sexuellement transmissibles (gonococcie ++)

3) Evolution

A) Histoire naturelle 1B

– Infection cervicale de courte durée chez la femme (période de contamination courte) ; chez l’homme en cas d’atteinte de la prostate, le sperme demeure contaminant pendant plusieurs années lors des rapports sexuels
– La bactérie peut atteindre par voie ascendante les voies génitales hautes (chez homme et femme)
– En absence de traitement ⇒ complications
– Sous traitement 80% des infections génitales basses, guérissent dans en 8 jours.

B) Complications 1A

Chez la femme 
– D’abord : endométrite et salpingite (subaiguës ou chroniques) ;
– Ensuite : algies pelviennes inflammatoires, stérilité tubaire et grossesse extra-utérine
– Plus rarement : péri-hépatite (tableau de cholécystite alithiasique, diagnostic sous cœlioscopie)

Chez l’homme 
– Complications locorégionales
 . prostatite 
 . épididymite aiguë

Dans les deux sexes 
– Syndrome oculo-uréthro-synovial 
 . polyarthrite aiguë ou subaiguë réactionnelle ;
 . urétrite ;
 . conjonctivite bilatérale ;
 . balanite circinée 
 . kératodermie palmoplantaire psoriasiforme 
– Kératoconjonctivite 
 . Arthrite

Chez le nouveau-né 
– Kératoconjonctivite 
– Pneumopathie 

4) PEC 1A

A ) Bilan initial 

RECHERCHE DES COMORBIDITÉS
Sérologie VIH
TPHA/VDRL
Sérologie hépatite B

 

B ) Traitement

  • Principes généraux

– Identifier le, la ou les partenaire(s) contaminé(e)s ou contaminateur (trice)s, et leur proposer un dépistage, un diagnostic ou un traitement probabiliste ;
– insister sur les risques de recontamination ;
– informer le patient qu’il ne doit pas avoir de rapports non protégés pendant la période du traitement ;
– éduquer le patient sur les IST

  • Traitement médicamenteux

Traitement des formes non compliquées 
– Première intention : azithromycine (prise orale unique d’1g) ou doxycycline (100mg/12heures, per os, 7 jours)
– Deuxième intention : érythromycine (500 mg/6 heures, per os, 7 jours) ou ofloxacine (300 mg/12 heures, per os, 7 jours)


Femme enceinte : azithromycine (prise orale unique d’1g) 


Orchiépididimyte : doxycycline (100mg/12 heures, 10 jours)

Nouveau-né :
– si pneumopathie ou ophtalmie : érythromycine (12,5 mg/kg/6 heures, per os ou IV, 14 jours)

Endométrite, salpingite : doxycycline 100 mg/12 heures, per os ou IV, 14 jours


C) Suivi

BILAN
Formes non compliquées : PCR systématique entre 1-6 mois chez les femmes jeunes
Femme enceinte : PCR systématique à 1 mois
Endométrite, salpingite : PCR systématique à faire 2-3 mois après le traitement

 

D) Prévention 1C

– Conseils et éducation quant à la prise de risques et à leur réduction et aux signes d’alertes qui doivent amener à consulter
– Dépistage opportuniste systématique des femmes sexuellement actives de 15-25 ans (inclus), y compris les femmes enceintes 2
– Dépistage opportuniste ciblé 2 :
 . des hommes sexuellement actifs présentant des facteurs de risque, quelque soit l’âge
 . des femmes sexuellement actives de plus de 25 ans présentant des facteurs de risque 
 . des femmes enceintes consultant pour une IVG, sans limite d’âge
– Utilisation des préservatifs masculin et féminin

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