Neurologie – ORL
Fiche réalisée selon le plan MGS
Item ECNi 86
Déf : Dysphonie d’origine neurologique appartenant au groupe des dystonies focales. On distingue 2 formes cliniques :
– Dysphonie spasmodique par atteinte des muscles adducteurs (80% des dysphonies spasmodiques)
– Dysphonie spasmodique par atteinte des muscles abducteurs
Epidémiologie :
– Affection rare
– Sexe féminin +++
Clinique | Paraclinique |
---|---|
– voix chantée imparfaite – Aggravation à la lecture |
Electromyographie laryngée |
A ) Clinique
- Anamnèse
– Adulte de 40 ans (femme +++)
– Début progressif, rarement brutal
– La fatigue, le stress, les émotions aggravent les troubles de la voix
- Examen physique
Selon les muscles atteints
Atteinte des muscles adducteurs :
– voix hachée, ponctuée d’arrêts vocaux.
– comportement de forçage massif
– coordination pneumophonatoire mauvaise et désonorisations intermittentes.
– au cours de la phonation, il existe une participation excessive des bandes ventriculaires (se rapprochent vers la ligne médiane) et une mobilisation saccadée et heurtée des cordes vocales.
Atteinte des muscles abducteurs :
– voix de faible intensité, soufflée, consistant en un voisement faisant penser au chuchotement
– comportement de forçage massif.
– au cours de la phonation, on note un défaut d’accolement important des cordes vocales quelle que soit la note émise.
Signes communs :
– voix chantée possible mais souvent imparfaite,
– la lecture aggrave la symptomatologie et aboutit souvent à un blocage complet.
– Examen au miroir : larynx normal au repos.
B ) Paraclinique 1
Électromyographie laryngée :
– Au repos : hyperactivité de repos des muscles phonatoires
– En phonation : renforcement de l’activité de repos.
C ) Diagnostic différentiel
Autres types de dysphonie.
En l’absence de traitement, persistance de la symptomatologie.
Injection intracordale de toxine botulique (paralysie partielle du muscle).
Les effets du traitement sont réversibles au bout de quelques mois justifiant des injections répétées deux à trois fois par an .
2 réponses à “Dysphonie spasmodique”
Un traitement orthophonique orienté tout particulièrement sur la prise de conscience des tensions psychomotrices est fort indiqué parallèlement aux injections de toxine. Il augmente le temps effectif du produit en apprenant au patient à réagir différemment aux spasmes (source : pratique personnelle en tant qu’orthophoniste et formatrice en rééducation du bégaiement et de la voix avec consultation spécialiée dans la dysphonie spasmodique à l’hopital neurologique de Bron)
Merci beaucoup pour cet ajout