Localisation du mot-clé

Titre

Contenu (corps de texte)
Type de contenu

Articles

Pages (item, matière)

Liens Externes
Sous-titre de fiche MedG

Sous-titre

Giardiose

Fiche MGS
Une Fiche MedG Maladie et Grand Syndrome
Fiche relue par un tiers. Dernière mise à jour le 25/08/20.
Dernières mises à jour
Sources utilisées dans cette fiche
MG : Informations issues d’une autre fiche MedG, traitant spécifiquement du sujet
0 : source isolée (prof en cours, site web) ou non identifiable
1A : ANOFEL – Giardiose (Référentiel des enseignants de Parasito. et mycologie – 2019) [Indisponible en ligne – lien vers l’édition 2016]
1B : ECN Pilly 2020 – Parasitoses digestives : amoebose, giardiose, taéniose, ascaridiose, oxyurose (Référentiel des enseignants d’Infectiologie – 2019)
1C : CDU-HGE – Parasitoses digestives : giardiose, amoebose, téniasis, ascaridiose, oxyurose (Référentiel des enseignants d’Hépato-gastro-entérologie – 2018) [Indisponible en ligne – lien vers l’édition 2015]

1) Généralités 1A

Déf : parasitose digestive due à un parasite protozoaire flagellé intestinal, Giardia intestinalis (anciennement Giardia duodenalis ).

Physiopathologie : Après la contamination par ingestion de kystes (10-100 kystes pour que le parasite entraîne des troubles), ceux ci se transforment en trophozoïtes dans le duodénum.
Les trophozoïtes se multiplient par scissiparité de façon rapide. Grâce à leurs flagelles, ils se déplacent et se fixent sur les entérocytes du duodénum et du jéjunum. La présence massive et prolongée des trophozoïtes donne lieu à une altération des entérocytes, une atrophie villositaire et une destruction de la bordure en brosse
Ils utilisent les nutriments pour leur métabolisme et captent les acides biliaires favorisant ainsi la malabsorption des graisses et de certaines vitamines liposolubles telles que la vitamine B121attention, il existe une erreur dans le ref.  ! La vit. B12 est hydrosoluble. Voir commentaire. Ils sont éliminés sous forme de kystes dans les selles. Un malade peut excréter jusqu’à 10– 1010 kystes/jour pendant l’épisode diarrhéique. Après guérison, il peut encore excréter des kystes pendant 3-4 semaines. 

Épidémiologie 
– Mode de transmission 
 . indirecte par les aliments et/ou l’eau contaminés 
 . directe par le manuportage et les pratiques sexuelles oro-anales
– Données épidémiologiques 
 . un des parasites intestinaux les plus courants de l’Homme
 . portage asymptomatique ++ (200 millions de personnes porteuses asymptomatiques en  Asie, en Afrique et en Amérique Latine)
 . Pays en développement (PED) ++ (8-30% pour les PED contre 0,4-7,5% pour les pays développés) 
– Données françaises 1B :
 . pathologie assez fréquente en France (crèches ++ et collectivités ou HSH),
 . fréquente en région tropicale

Parasitologie :  Giardia intestinalis est un protozoaire flagellé cosmopolite se présentant sous deux formes :
– une forme végétative ou trophozoïte 
 . 10-20 μm de longueur, aplatis avec un extrémité antérieur large 
 . mobiles grâce à 4 paires de flagelles 
 . morphologie en « cerf-volant » (identification facile au microscope)
 . possède 2 noyaux d’aspect identique de part et d’autre de la ligne médiane (partie antérieure)
– une forme kystique (forme de résistance dans le milieu extérieur)
 . 8-14 μm, ovale 
 . possède 4 noyaux (réplication du trophozoïte) et des reliquats flagellaires en forme de « S » allongé 
 . paroi épaisse et lisse

2) Diagnostic 1A

Clinique Paraclinique
Diarrhée chronique non fébrile
+/- signes de malabsorption
EPS
PCR

A ) Clinique

  • Anamnèse

Facteur de risque 
– déficits en gammaglobuline (IgA sécrétoires ++)
– l’infection par le VIH n’est pas un facteur de risque

Incubation : 1-3 semaines 

  • Forme typique

Signes digestifs
– diarrhée chronique d’intensité modérée (selles malodorantes et décolorées)
– douleurs abdominales épigastriques 
– ballonnements post-prandiaux 
– nausées, anorexie 
– pas de fièvre 

Signes de malabsorption 
– infestation massive et chronique
– enfants et sujets immunodéprimés 1B
– dénutrition avec des carences vitaminiques 1C, stéatorrhée 

  • Forme atypique 1C

– Début brutal 
– Selles nombreuses et liquides 
– Douleurs épigastriques ++, transfixiantes (d’allure ulcéreuse ou « pancréatitique » parfois)
– ± Fièvre modérée 

 

B ) Paraclinique 1B

Examen parasitologique des selles (EPS) : sensibilité faible, à réaliser 3 fois à quelques jours d’intervalle (augmente la sensibilité) avec acheminement rapide au laboratoire (parasite fragile). Mise en évidence du parasite sous forme kystique (plus rarement sous forme végétative)

PCR : de plus en plus utilisée

Biopsies  duodénales 
– recherche des parasites sur les villosités 1C 
– bilan de malnutrition 

Analyse du liquide duodénal : formes végétatives

C ) Diagnostic différentiel

Étiologies de diarrhée persistante apyrétique avec dyspepsie haute :
– étiologies virales et bactériennes (diarrhée moins intenses, fièvre)
– étiologies parasitaires ou fongiques : amoebose, cystoisosporose, cyclosporose (retour d’un voyage en zone tropicale) ; cryptosporidiose ou la microsporidiose (avec ou sans notion de voyage)

 

3) Evolution 1C

– évolution possible sur un mode subaigu ou chronique (plusieurs mois voire années)
– périodes d’inconfort digestif évoquant des troubles fonctionnels intestinaux 

 

4) PEC 1A

A ) Traitement

– En première intention : nitro-imidazolés 
 . métronisazole per os pendant 5 jours (250 mg x 3/jour chez l’adulte et 30 mg/kg/jour chez l’enfant) 2retraitement après 15 jours conseillé parfois (surtout en collectivité d’enfants) 1B  
 . tinidazole ou secnidazole 2g/jour en PU (secnidazole 30 mg/kg/jour chez l’enfant, tinidazole 50-70 mg/kg/jour chez l’enfant)
 . une nouvelle cure à J15 est souvent recommandée (collectivité d’enfants +++) 1B
– Seconde intention : Albendazole 400 mg/jour pendant 5 jours
– En cas de giardiose rebelle, recourir à la nitazoxanide en ATUn (autorisation temporaire d’utilisation nominative). 

B ) Suivi

EPS à réaliser 1 mois après la fin du traitement

 

C) Prévention 1C

Hygiène individuelle et collective 
 – ébullition ou filtration de l’eau de boisson 
 – lavage des mains 
 – éviction des aliments crus de sources douteuses 0

 

Cette fiche vous plaît-elle ? Vous remarquez des erreurs ou imprécisions ? Donnez-nous votre avis !

Un formulaire et les commentaires publics ci-dessous sont prévus à cet effet.

2 réponses à “Giardiose”

  1. vous avez ecrit plus haut que la giardia va utiliser les nutriments cellulaire de l’enterocyte et diminue l’absorption de certains vitamines liposolubles tels que vit b12. mais la vitamine b12 est hydrosoluble ! n’est ce pas ?

    • Bien vu ! La vitamine B12 est effectivement hydrosoluble (source : wiki).
      Cette info est reprise du livre de parasito, où il existe donc une erreur. La question est de savoir si l‘erreur porte sur „liposoluble“ ou sur la vitamine.
      Pas de notion dans le pilly…

Laisser un commentaire

A lire avant de soumettre un commentaire :
– Les commentaires sont ouverts pour nous faire part de toute erreur, omission, question, complément d’information, … dans le but d’améliorer cette fiche de synthèse.
– Merci de nous indiquer systématiquement la source de chaque information fournie ! Si cela correspond à votre pratique, indiquez-nous votre spécialité.
– Les commentaires sont manuellement validés par l’équipe MedG. Il ne sera pas donné suite aux demandes de prise en charge personnelle, et de tels commentaires ne seront pas publiés.

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mon Espace Perso
(connexion/ déconnexion)


Mes Fiches Personnelles de l’article
(connexion nécessaire)

Options de personnalisation du PDF

Hors inscription, les PDF générés sont protégés. Créez un compte et connectez-vous pour créer un PDF non-protégé et accéder aux options de personnalisation suivantes.




Ailleurs sur MedG
Liens internes

Pages liées
Matière(s) : HGE, Infectieux
Item(s) R2C (ECNi) : 172 (168)

Articles liés
Classification des parasites
Parasitose digestive : vue d’ensemble
Ascaridiose
Oxyurose
Téniasis
Amoebose

Bibliothèque
Liens externes associés

Recommandations et référentiels

Fiches
Pilly Etudiant – Parasitoses digestives : amoebose, giardiose, taéniose, ascaridiose, oxyurose (Réf. d’Infectiologie – 2021)
CoPath (Réf. d’Anatomie Pathologique – 2019) [Indisponible en ligne&#93 Ce ref n‘étant pas en accès libre (ni une version antérieure de moins de 5 ans), nous l‘avons lié à toutes les fiches de la matière. Il se peut donc que le thème de cette fiche ne soit pas traité dans ce livre.
ANOFEL – Giardiose (Réf. de Parasito. et mycologie – 2019) [Indisponible en ligne – lien vers l’édition 2016&#93
CDU-HGE – Parasitoses digestives : giardiose, amoebose, téniasis, ascaridiose, oxyurose (Réf. d’Hépato-gastro-entérologie – 2018) [Indisponible en ligne – lien vers l’édition 2015&#93

Recommandations
(Section vide)

Publications scientifiques
(Section vide)


Outils de consultation

(Section vide)


Documents grand public

SNFGE (Site Web) Page grand public du site de la société nationale française de gastro-entérologie (société savante des maladies et cancers de l'appareil digestif)
Ameli.fr (Site Web) Site de la CPAM, contenant des informations tout public sur de très nombreux symptômes et maladies
Parasitoses digestives (Outil interactif – Antibioclic)

Un doc. est absent ? Vous ne trouvez pas l’info ?


Dites le-nous !
ou
Proposez un lien vers une référence (new) !
(connexion nécessaire)


Recherche sur


Voir aussi sur

1000 guides cliniques pour MG, par le Collège de la Médecine Générale