1) Généralités
Déf 3 : Asymétrie de la longueur des membres inférieurs, par raccourcissement ou allongement d‘un des 2 membres.
Etiologies :
– „sans raison apparente lors d‘une croissance normale“ 3
– cause fonctionnelle (attitude vicieuse du bassin) 3
– causes structurelles : congénitale ou acquise, par hypertrophie ou hypotrophie2
Congénitale | Acquise | |
Hypotrophie | hypoplasie essentielle hémimélie tibiale ou fibulaire pied bot varus équin |
neurologique (polio, hémiplégie cérébrale infantile) épiphysiodèse post-traumatique / infectieuse |
Hypertrophie | hémi-hypertrophie malformations vasculaires |
Fracture diaphysaire Tumeur |
2) Diagnostic
Clinique | Paraclinique |
---|---|
examen du bassin mesure épine iliaque – malléole interne |
Radio MI |
A ) Clinique
La différence de longueur peut se mesurer cliniquement. Il existe 2 types de mesures (précision de l‘ordre du cm)
Examen du bassin debout avec mise en place d‘une cale
Mesure en position couchée : distance épine iliaque ant-sup et malléole interne
B ) Paraclinique
Radiographie des 2 membres inférieurs debout de face, genou tendu
– différence de hauteur des têtes fémorales
– évaluation segmentaire possible
3) Evolution
A) Histoire naturelle 2
Variable selon l‘étiologie et le segment du membre atteint ++
Causes congénitales : évolution régulière, harmonieuse (2cm naissance -> 10cm age adulte)
Causes acquises :
– trauma avec atteinte de tout le cartilage de croissance : perte du segment de croissance incriminé (variable)
– trauma sans atteinte ou atteinte partielle du cartilage de croissance, épiphysiodèse infectieuse : ILMI déf. après 18 mois
– cause neuro et tumorale : irrégulière
B) Complications 3
Asymétrie de répartition des contraintes mécaniques, entrainant des complications au long cours, à partir de 1,5cm de différence, même si „à ce jour, il n’existe pas de consensus universel à partir duquel l’ILMI devient cliniquement importante et potentiellement responsable d’autres troubles orthopédiques sur l’ensemble du squelette“ 3 :
– bascule du bassin et attitude scoliotique, puis éventuellement scoliose vraie0 1la source de la ref. 3 indique : scoliose fonctionnelle (réversible), pouvant selon certains auteurs devenir structurales.
– discopathie dégénérative, aggravation d‘une hernie discale (coté long)
– arthrose hanche et compartiment interne du genou (coté long)
– fracture de fatigue du tibia et du fibula (coté long)
– bursite trochantérienne (coté court)
4) PEC 2
A ) Bilan initial
Importance de l’évaluation du pronostique final de l‘ILmI +++, au mieux dès la première consultation
Evaluation du pronostique : il repose sur
– l’étiologie
– l‘âge osseux (stade pubertaire, stade de Risser, radio du coude, main gauche et poignet gauche)
– les courbes de croissance de membre et l‘analyse du cartilage de croissance
=> utilisation de la méthode de Héchard et Carlioz ou „d‘application smartphone“ ! 2la méthode n‘a pas l‘air d‘être dispo gratuitement en ligne….
Sévérité de l‘ILMI : on distingue plusieurs classifications
PaP en pédia | McCaw et Bate (1991) 3 | „ass. maladie et lois nat. suisse“ 3 |
< 2cm : mineure | < 3 cm : légère | < 1,5 cm : légère |
2-4 cm : moyenne | 3-6 cm : modérée | 1,5-5 cm : modéré |
4 – 20 cm : majeure | > 6 cm : sévère | > 5 cm : sévère |
> 20 cm : extrème | – | – |
B ) Traitement
Selon la sévérité de l‘ILMI (pronostique final)
– mineure : semelle compensatrice
– moyenne : épiphysiodèse = ralentissement de croissance du membre le plus long
– majeure : allongement du membre le plus court
– extrême : amputation et appareillage par prothèse
Remarques 3 :
– les semelles compensatrices ne sont pas systématique en dessous de 12-13mm, et reste transitoire pendant la croissance. Elles se mettent dans la chaussure ou sous la semelle.
– Attention à l‘épiphysiodèse chez les patients de petite taille !