1) Généralités 1
Déf : Perte de contact entre la tête humérale et la glène scapulaire avec la tête qui passe en arrière de la glène 0.
Rappel anatomique : voir la fiche « anatomie de l’épaule«
Epidémiologie : Les luxations postérieures représentent 1 à 4% des luxations de l’épaules.
Etiologies
– Accidents sportifs
– Accidents du travail ou de la voie publique
– Crises comitiales, d’électrocution ou de délirium
– Luxation postérieure volontaire chez l’hyperlaxe
Mécanisme
– Chute sur la paume de la main avec rotation interne forcée du
bras.
– ± Choc direct sur le moignon de l’épaule 0
2) Diagnostic 1
Clinique | Paraclinique |
---|---|
Douleur ; Attitude antalgique ; Impotence fonctionnelle | Radiographie de l’épaule |
A ) Clinique
-
Anamnèse
Terrain
– Notion de crises comitiales, de crise de délirium ou d’électrocution
– Notion de traumatisme violent par AVP ou sport de contact
N.B : Les subluxations postérieures volontaires s’inscrivent souvent dans le cadre d’une hyperlaxité constitutionnelle sans notion de traumatisme.
Signes fonctionnels : Douleurs +++
-
Examen physique
Signes cliniques
– Attitude du traumatisé du membre inférieur
– Membre en adduction 1dans le ref de 2017 il est noté aBduction rotation interne
– Peu de déformation de l’épaule, apophyse coracoïde proéminente, comblement de la région sous acromiale externe.
– Rotation externe active et passive impossible +++
– Signe de l’aumône (impossibilité pour le patient de placer sa main en supination lorsque son coude est en extension. La flexion active du bras est conservée).
B ) Paraclinique
Radiographie de l’épaule :
– Diagnostic : Incidence de face (aspect de superposition de la tête humérale sur la cavité glénoïde = image dite en coucher de soleil) ; Incidence de profil LAMY et incidence de GARTH +++
– Lésions associées : encoche céphalique antérieure de McLaughlin, fracture issue de l’encoche ou du bord postérieur de la glène (exceptionnel)
Arthroscanner : Analyse plus approfondie des lésions. Utile avant réduction si l’encoche paraît importante, après pour évaluer le risque de récidive.
3) Evolution 1
Elle s’accompagne d’un risque important d’être méconnue et d’évoluer vers une luxation postérieure invétérée.
4) PEC 1
– Réduction sous anesthésie associant traction rotation externe et pression douce
d’arrière en avant.
– Immobilisation en rotation neutre ou externe (3-4 semaines).
– Réduction chirurgicale en cas de luxation invétérée (sauf luxation volontaire de l’hyperlaxe).
2 réponses à “Luxation postérieure de l’articulation gléno-humérale”
Dans les signes cliniques, le membre est en aDduction rotation interne (contrairement à la luxation antérieure où le membre est en légère abduction rotation externe). Source CFCOT 2019. Sinon super comme d’habitude !
Bonjour Morgane,
Merci pour cette correction. A noter que dans le ref. d’ortho 2017 il est bien noté « Membre en abduction rotation interne » (p. 218)… ils ont du corriger une erreur !