Orthopédie
Fiche réalisée selon le plan MGS
Item ECNi 357
1) Généralités 1
Déf 0 : Il s’agit d’une luxation de la gléno-humérale pouvant survenir au décours d’une luxation antéro-interne et revêtant un caractère récidivant du fait de certains facteurs.
Rappel anatomique : voir la fiche « anatomie de l’épaule«
2) Diagnostic 1
Clinique | Paraclinique |
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Douleur ; Attitude antalgique ; Impotence fonctionnelle | Radiographie de l’épaule |
A ) Clinique
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Anamnèse
Terrain : Sujet jeune lors du premier incident +++
Facteurs de risque
– Sport à risque (armé contré)
– Sport de haut niveau
– Existence de lésions anatomiques :
. Lésions associées à la première luxation (Fracture de la glène antéro-inférieure ; lésions capsulo-labrales étendues ; encoche de MALGAIGNE profonde)
. Non cicatrisation des structures capsulo-labrales
. Elongation globale des structures ligamentaires
Signes fonctionnels : Douleurs
-
Examen physique
Signes cliniques
– Amplitudes articulaires normales
– Test d’appréhension : Bras en abduction + rétropulsion + rotation externe on applique doucement une poussée d’arrière en avant sur l’extrémité supérieure de l’humérus. Le test est positif lorsque le patient signale une crainte de récidive.
– Signe de GAGEY : Une main bloque fermement l’acromion, l’autre place le coude en abduction maximum. Une différence par rapport au côté opposé est en faveur d’une lésion capsulo-labrale inférieure.
– Signe du sillon : La traction axiale verticale sur le membre fait apparaître un sillon sous acromial en faveur d’une distention capsulaire inférieure (surtout dans le cadre des hyperlaxités constitutionnelles)
– Tiroir antérieur : le patient est en décubitus dorsal ou en procubitus totalement détendu.
– Signe de réduction : Le patient en décubitus, perception de la réduction (antépulsion rotation interne) de la tête fémorale après l’avoir amené en subluxation (rétropulsion abduction rotation externe). La manipulation doit être douce +++
± Signes d’hyperlaxité (toujours rechercher)
– Hyperextension des coudes ;
– Hyperextension des métacarpo-phalangiennes ;
– Contact pouce avant-bras en flexion/inclinaison radiale du poignet ;
– Hyperextension des genoux ;
– Laxité cutanée, laxité de l’autre épaule ;
– Pas d’antécédent traumatique vrai chez de très jeunes patients ;
– Antécédent de luxations volontaires dans l’enfance.
B ) Paraclinique
Radiographie de l’épaule
– Incidence de face 3 rotations : encoche visible en rotation interne surtout ; perte de la condensation glénoïdienne antéro-inférieure ; fracture de la glène.
– Profil de LAMY, de BERNAGEU ou incidence de GARTH : éculement glénoïdien antéro-inférieur.
Arthroscanner ou Arthro-IRM +++ : évaluation des structures ostéo-capsulo-labrales antéro-inférieures +++ et de l’encoche céphalique postérieure ± mise en évidence d’une désinsertion capsulaire du côté huméral.
3) Evolution 1
A) Histoire naturelle
En absence d’une PEC adéquate, les lésions anatomiques s’aggravent progressivement.
B) Complications
– Augmentation du risque de récidive (éculement glénoïdien).
– Incidents de luxation de plus en plus fréquents et faciles pour des gestes de plus en plus simples sans traumatisme.
– Sensation d’insécurité entre les incidents.
– Sensation de bras mort dans des positions forcées (traction axiale)
4) PEC 1
Le traitement est chirugical et se fait à ciel ouvert ou par arthroscopie :
> Remise en tension capsulo-ligamentaire
– Intervention de BANKART ;
– Capsulorraphie antérieure (entrecroisement de lambeaux capsulaires).
> Butée osseuse (LATARJET) par transposition et fixation par vis en position antéro-inférieure de la partie horizontale de la coracoïde ± du coraco-biceps + réinsertion
capsulaire + effet hamac sur le subscapularis (c’est le triple verrouillage de PATTE)