1) Généralités 1A
Déf : Primo-infection par le virus d’Epstein Barr (EBV).
Transmission : salivaire
– Soit directe : « maladie du baiser »
– Soit indirecte : proximité et partage de certains ustensiles (familles ++)
2) Diagnostic 1A
Clinique | Paraclinique |
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Fièvre, syndrome pseudo grippal , angine, ADP cervicales | MNI-test Sérologie EBV |
A ) Clinique
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Anamnèse
Terrain : adolescent ou adulte jeune ( enfants ++ dans les pays en voie de développement)
Incubation 1B : 2 à 6 semaines
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Examen physique
Forme typique
– Fièvre
– Syndrome pseudo-grippal avec asthénie, myalgies ++
– ADP cervicales +/- SMG et HMG
– angine érythémateuse ou érythématopultacée épargnant la luette, de type ulcéro-nécrotique (parfois sévère) +/- purpura pétéchial du voile du palais
– exanthème (rash du visage ou éruption maculeuses) souvent déclenché par la prise d’ampicilline (mais pas systématiquement)
Forme de l’immunodéprimé : symptomatologie bruyante
B ) Paraclinique
Bio (signes d’appel) : syndrome mononucléosique et cytolyse hépatique
MNI-test en première intention 1B
Sérologie : anticorps anti-VCA. Le diagnostic de primo-infection est affirmé si
– présence d’IgM
– ascension sur 2 prélèvements du taux d’IgG (avec absence d’anticorps IgG anti-EBNA qui sont témoins d’une infection ancienne)
Réaction de PBD n’est plus réalisée
3) Evolution 1A
A) Histoire naturelle
– Guérison souvent spontanée en 4 – 6 semaines (forme habituelle).
– Asthénie et adénopathies persistantes.
B) Complications
Elles sont de survenue rare (aigues)
– anémie hémolytique auto-immune (AHAI)
– thrombopénie auto-immune
– Pancytopénie modérée, exceptionnellement aplasie médullaire
– trouble neuro : neuropathie périphérique, syndrome de Guillain-Barré, méningite, encéphalopathie
– cytolyse hépatique sévère
4) PEC 1A
A ) Bilan
Bilan biologique : étude de la tolérance
– NFS
– Bilan hépatique (une cytolyse minime est normale)
B ) Traitement
Aucun traitement n’est utile (et efficace) dans les formes bénignes !
– Une antibiothérapie est nécessaire est cas de surinfection oropharyngée
– PEC spécialisée des formes graves, compliquées (corticothérapie si besoin en cas de thrombopénie périphérique ou d’AHAI)
3 réponses à “Mononucléose infectieuse”
La place du MNI-test semble controversé :
– en première intention dans le Pilly, avec une sensibilité et une spécificité assez bonne
– non recommandé dans le référentiel de la SFH car trop de faux positif (séro EBV directement)
Selon la fiche OD Angine, les 4 types d’angine peuvent se retrouver dans la MNI
Complication possible : rupture de rate (http://www.mononucleose.org/rupture-rate)