1) Généralités 1
Déf : Atteinte du tissu tubulo-interstitiel rénal avec infiltration de cellules inflammatoires.
Etiologies
Aigüe
– pyélonéphrite aiguë
– sepsis sévère
– allergie médicamenteuse
Chronique
– Infection urinaire haute à répétition (secondaire à une malformation urologique, une compression tumorale, des lithiases à répétition, un reflux vésico-urétéral)
– Prise chronique de toxique (AINS, analgésique, plomb, lithium, herbes chinoises)
– Trouble métabolique chronique (hypokaliémie, toute cause chronique de lithiase)
– Causes dysimmunitaires / hémato (Sjögren, sarcoïdose, Ig monoclonale avec ou sans myélome, drépanocytose)
– Maladie héréditaire (dont polykystose rénale)
2) Diagnostic 1
Clinique | Paraclinique |
---|---|
Tableau infectieux ou allergique (en aigu) | Insuffisance rénale avec leucocyturie |
A ) Clinique
En aigu : souvent tableau sévère infectieux ou allergique. Parfois moins bruyant notamment les pyélonéphrites de la femme âgée
En chronique
– Importance des ATCD
– Déshydratation extra-cellulaire avec diurèse conservée / polyurie fréquente (perte rénale de sel)
L’HTA est d’apparition tardive dans les néphropathies interstitielles.
B) Paraclinique
Diagnostic d’insuffisance rénale via le dosage de la créatininémie
Sédiment urinaire : comporte en aigu comme en chronique
– une protéinurie faible (souvent < 1 g/j)
– une leucocyturie (spécifique !)
– parfois une hématurie
Echo rénale (systématique) : élimine une cause obstructive, montre des reins de petite taille ± bosselés ou calcifiés
Bio (en chronique)
– Perte rénale de Na+ = marqueurs de déshydratation extra-cellulaire (hémoconcentration et insuffisance rénale fonctionnelle)
– Acidose rénale tubulaire distale (type 1) ou proximale (type 3) = hypokaliémie
– Syndrome d’hyporéninisme – hypoaldostéronisme = hyperkaliémie et acidose métabolique hyperchlorémique
3) Evolution 1
Progression généralement lente de l’IRC (diminution du DFG 2-4 mL/min/an) sauf pour la néphropathie des herbes chinoises = néphropathie endémique des Balkans !
Ces herbes consommées dans un but d’amaigrissement provoquent une IRC terminale en moins de 2 ans même après arrêt de la consommation, et favorisent les tumeurs urothéliales (toxine = acide aristocholique)
4) PEC 1
A) Bilan
bilan |
Bio : selon la cause sous-jacente – syndrome inflammatoire aigu / chronique – éosinophilie (cause allergique) – trouble métabolique |
Imagerie – en aigu, TDM à la recherche d’abcès (cause infectieuse) – en chronique, recherche de malformation |
B) Traitement
Mesures symptomatiques : traitement habituel de l’insuffisant rénal aigu / chronique
Traitement étiologique ++
Une réponse à “Néphropathie interstitielle”
Mecri