1) Généralités 1A
Déf : le purpura est caractérisé par une extravasation de globules rouges dans le derme superficiel donnant lieu à des tâches rouges violacées ne s’effaçant pas à la vitropression.
Physiopathologie 2 : deux groupes de situations expliquent la survenue d’un purpura
– Rupture de l’intégrité vasculaire (infection, vascularites)
– Anomalie de l’hémostase (thrombopénie, anomalies des fonctions plaquettaires)
Etiologies
Purpura vasculaire
Infections bactériennes
– Endocardites et bactériémies à staphylocoques et streptocoques
– Infections invasives à méningocoques
– Rickettsioses
Infections virales
– Hépatites B et C
– EBV et CMV
Causes non infectieuses
– Vascularites
– Causes médicamenteuses
Purpura thrombopénique
Causes centrales
– Tuberculose hématopoïétique
– Leishmaniose
Causes périphériques
– Liées à une destruction : Rubéole, oreillons, EBV, CMV, VIH, Hépatites virales, Entérovirus, Paludisme, Hantavirus
– Liées à une CIVD : Purpura fulminans , Bactériémie, Dengue, Paludisme
– Liées à un hypersplénisme : Leishmaniose viscérale
2) Diagnostic 1A
Clinique | Paraclinique |
---|---|
Lésion caractéristique rouge violacée (ne s’efface pas à la vitropression) | – |
A ) Clinique
-
Anamnèse
Terrain
– Enfant (viroses éruptives)
– Adolescent et adulte jeune < 25 ans (méningocoque)
– Immunodéprimé
– Splénectomisé
– Valve cardiaque prothétique et/ou antécédent d’endocardite
Circonstances de survenu
– Installation brutale d’évolution rapide (purpura fulminans +++)
– Notion de contage
– Voyage récent (leptospirose, rickettsioses, méningocoque, fièvres hémorragiques virales, dengue, paludisme)
– Baignades et/ou activités en eau douce (leptospirose)
– Prise médicamenteuse (purpura immuno-allergique)
– Facteurs de risque sexuels (VIH)
Signes fonctionnels : selon l’étiologie sous-jacente.
-
Examen physique 1B
Le purpura peut être plan ou infiltré (couleur rouge violacée évoluant vers les teintes de la biligénie). On distingue 3 formes sémiologiques :
– Purpura pétéchial : punctiforme, localisé aux membres inférieurs +++
– Purpura ecchymotique : larges nappes bleu violacé
– Purpura en vibices : traînées linéaires (zones de friction ou de traction ++)
– Lésions parfois associées : macules, papules, nodules (rares), bulles hémorragiques, pustules et/ou lésions nécrotiques puis ulcérées
Remarques 1A
– Le purpura thrombopénique est pétéchial et/ou ecchymotique non infiltré
– Le purpura vasculaire est pétéchial, infiltré, parfois nécrotique ou ecchymotique
Formes graves
B ) Paraclinique
Pas de bilan paraclinique pour faire le diagnostic positif de Purpura.
C ) Diagnostic différentiel 1B
– Erythème par dilatation vasculaire dermique : s’efface à la vitropression
– Télangiectasies (vaisseaux ectasiques) : aspect en branche d’arbre mort ou étoilé ; s’efface à la vitropression
– Anomalies vasculaires (prolifération vasculaire par ex) : s’effacent partiellement à la vitropression
3) Evolution 1B
Le purpura fébrile peut être bénin (lié à une simple infection virale) 2
– Disparition sans séquelle
– Récidives multiples possibles (séquelle à type de dyschromie brunâtre)
Toutefois, un purpura fulminans et un syndrome hémorragique sont à craindre !!
4) PEC 1A
A ) Bilan initial
bilan initial |
Bilan de gravité – Présence de ≥ 1 élément élément ecchymotique ≥ 3 mm et/ou nécrotique – Au moins un signe de sepsis – Syndrome méningé, signes neurologiques centraux – Saignement extériorisé (ou non 1B), bulles hémorragiques intrabuccales, hémorragies rétiniennes 1B (thrombopénie sévère < 20000/mm3 , CIVD) |
Bilan étiologique Clinique : Examen clinique complet ; rechercher : – Syndrome méningé (méningite) – Souffle cardiaque (endocardite) – Autres lésions cutanées : érythème, vésicules escarre d’inoculation (rickettsioses) – Arthralgies, arthrites : méningite, parvoviroses, hépatites – Splénomégalie : EBV, endocardite, leishmaniose viscérale – Adénopathies : EBV, CMV, VIH – Syndrome grippal et retour de zone d’endémie (< 15j) : arboviroses, dengue Paraclinique – NFS (atteinte des autres lignées ?) – Numération plaquettaire – TP, TCA, Fibrinogène, D-Dimères – Recherche de schizocytes (si anémie hémolytique associée) – Bilan hépatique – Créatininémie – Ionogramme sanguin – BU – Hémocultures – Goutte épaisse (en cas de retour d’une zone d’endémie palustre) – Ponction lombaire (si syndrome méningé) |
B ) Traitement 1B
Le traitement est étiologique +++
– Hospitalisation systématique du patient en cas de purpura fébrile ! (Suspicion de purpura fulminans)
– Prise en charge urgente en cas de purpura fulminans et de purpura hémorragique
Traitement d’un purpura fulminans
– Antibiothérapie anti-méningococcique immédiate IV ou IM ; enfant : ceftriaxone 100 mg/kg (ou amoxicilline 50 mg/kg) ; adulte : ceftriaxone 2g (alternative : amoxicilline 2g)
– Transfert médicalisé en urgence vers secteur hospitalier (SAMU/SMUR)
– Alerter le centre qui recevra le patient
– Prise en charge adaptée en soins intensifs
Pour le diagnostic étiologique, voir la fiche OD.
X Fiche non-relue par un tiers, créée le 23 juillet 2021.
Une réponse à “Purpura”
La fiche OD n’est pas encore réalisée… en cours… patience…