1) Généralités 1
Déf : La scarlatine est un syndrome toxinique lié à un streptocoque β-hémolytique du groupe A (SGA), Streptococcus pyogenes. La scarlatine constitue la forme bénigne, les formes les plus sévères constituent le syndrome du choc toxique sptreptococcique.
Physiopathologie : La bactérie secrète une toxine érythrogène. Elle est responsable de divers atteintes : Angine ++, atteinte cutanée (parfois) 1laquelle ? Il parle de la scarlatine ici ou d’autres atteintes cutanées ? et atteinte respiratoire ou ostéoarticulaire (rarement).
Transmission : Interhumaine directe par voie aérienne en cas d’angine
2) Diagnostic 1
Clinique | Paraclinique |
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Angine avec vomissement, Glossite, exanthème avec granité |
TDR du SGA |
A ) Clinique
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Anamnèse
Notion de contage de scarlatine ou d’angine à SGA quelques jours avant
-
Examen physique
Incubation : 3 à 5 jours
Phase invasive (durée de 24h)
– Fièvre élevée à 39°- 40°, frissons
– Angine érythémateuse avec tuméfaction amygdalienne important (dysphagie)
– Douleurs abdominales, vomissements ± ADP sous-angulo-maxillaires
Phase éruptive (début 24h après la phase d’invasion)
> Enanthème
– Amygdales tuméfiées et inflammatoires durant 4 – 6j
– Glossite : langue saburrale puis dépapillation centripète réalisant un V lingual puis un aspect framboisé à J6, régression en 1 semaine.
> Exanthème
– Vastes nappes rouge vif sans intervalle de peau saine, sensation de granité à la palpation
– Siège : Initialement prédomine aux plis de flexion ; Extension en 24h avec respect des paumes, des plantes et de la région péribuccale puis régression dès J6,
– Desquamation post-éruptive «en doigt de gant» des extrémités.
– Dans les formes graves, l’exanthème n’est pas systématique 3
Forme grave : atteinte multiviscérale (syndrome de choc toxinique)
– digestive : diarrhée, vomissement
– musculaire : myalgie
– neuro : confusion
– rénale, hépatique, hématologique…
B ) Paraclinique 2
Le diagnostic de scarlatine est clinique. Une confirmation paraclinique n’est utile qu’en cas de symptomatologie atypique et chez l’enfant de moins de 30 mois. 2selon le ref. de pédia, TDR systématique
Test de diagnostic rapide (TDR) du SGA ++
Elévation des antistreptolysines (ASLO) : tardive (J10 – J15), inconstante et peu spécifique, ce dosage est inutile en phase aigüe pour le diagnostic.
C ) Diagnostic différentiel 0
Autre cause d’éruption scarlatiniforme :
– scarlatine staphylococcique surtout en cas de signe de choc
– épidermolyse aigüe staphylococcique : desquammation dans les 24h
Autre cause d’exanthème
Erythrodermie : évolution sur plusieurs semaines
3) Evolution 1
A) Histoire naturelle
La maladie confère une immunité durable pour un même type toxinique.
B) Complications
Les complications sont rares et identiques à celles de l’angine à SGA (RAA et GNA MG)
Risque de défaillance multi-viscérale dans les formes sévères
4) PEC 1
A) Bilan 0
Recherche de complication en cas de mauvaise tolérance
B) Traitement
La PEC rejoint celle de l’angine à SGA. Elle est habituellement ambulatoire, sauf formes compliquées. Pas de suivi particulier à distance (pas de BU).
Traitement curatif : ATBthérapie
– amoxicilline 50mg/kg/jour (max 3g/j chez l’enfant ; 2g par jour chez l’adulte) per os pendant 6 jours en première intention, en 2 prise quotidienne 2
C) Prévention
Prévention secondaire
– Eviction du cas index de la communauté jusqu’à 48h d’ATBthérapie
– ± ATBprophylaxie discutée dans l’entourage à risque d’infection invasive : âge > 65 ans, varicelle évolutive, lésions cutanées étendues (dont brûlures), toxicomanie IV, pathologie chronique, corticothérapie prolongée … (sans dépistage par TDR)
Note : la contagiosité est possible durant la période d’invasion et dans les 48h suivant le début de l’antibiothérapie.
Une réponse à “Scarlatine”
On remarquera le désaccord entre le CNPU et antibioclic sur l’indication du TDR (cf note 2). Nous avons privilégié ici antibioclic.