Hématologie – Médecine interne
Fiche réalisée selon le plan OD
Item ECNi 272
Déf : augmentation du volume de la rate. Toute rate palpable est pathologique !
1) Etiologie 1A
Etio | Clinique | Paraclinique |
---|---|---|
Infection* | Fièvre, frissons, adénopathies | – |
Hypertension portale (obstacle pré/intra/post-hépatique) | HMG, ascite, ictère, circulation collatérale | Bio : cytolyse, bloc βγ à l’EPP, baisse TP + facteur V, hypoalbuminémie Echo-doppler |
Lymphome non-Hodgkinien | Fièvre, ADP |
Histologie |
Autres hémopathies malignes (sauf myélome et la plupart des sd myélodysplasiques) | Adénopathies, fièvre, ictère | NFS |
Hémolyse chronique | Ictère | Anémie régénérative |
Pathologie inflammatoire (PR – sd Felty, LES, sarcoïdose, Still, FMF) | Fièvre, ADP | – |
Maladies de surcharge (Gaucher, Niemann-Pick) | (selon étio) | – |
Kyste épidermoïde | Masse réguliète, rénitente | Echo |
Hémangiome | ||
Métastase | AEG | Imagerie |
Syndrome d’activation macrophagique (SAM) |
Terrain : déficit immunitaire, infection virale (EBV, CMV, VIH) ou bactérienne Fièvre, HMG, ADP |
Bio : pancytopénie, élévation LDH, hyperferritinémie, hyperTG, cytolyse hépatique Myélogramme : macrophages phagocytant les précurseurs sanguins |
*Les principales infections responsables de splénomégalie sont :
– Batériennes : typhoïde, tuberculose, syphilis secondaire, maladie d’Osler, toute bactériémie
– Virales : EBV, CMV, VIH, hépatite virale
– Parasitaires : paludisme, leishmaniose, bilharziose invasive, kyste hydatique, toxo
– Mycosique: candidose hépato-splénique
2) Orientation diagnostique 1A
A) Clinique
Technique de palpation
– Décubitus dorsal, respiration profonde
– Main en oblique pour chercher l’extrémité inférieure de la rate, de la FIG au rebord costal
– Masse mobile avec la respiration, sans contact lombaire. Mesurer le débord ++
Attention aux diagnostics différentiels : hypertrophie hépatique gauche, gros rein, tumeur colique, gastrique ou surrénale
Troubles fonctionnels : pesanteur hypochondre gauche, douleur, constipation, nausées…
Une rate très volumineuse est associée à un lymphome ou un sd myéloprolifératif
B) Paraclinique
Confirmer la SMG : en cas de doûte ou dans des cas difficiles
– Echo : 2 mesures augmentées (dimensions normales : 12-14 x 4-8 x 6-12 cm)
– TDM
Signes biologiques d’hypersplénisme : corrélés au volume splénique, quelle que soit la cause de la SMG
– Cytopénies de séquestration : thrombopénie, leucopénie, parfois anémie modérée
– ± Hémodilution par augmentation du volume plasmatique total (pouvant majorer une réelle anémie)
Bilan étiologique
Bilan de 1ère intention devant une splénomégalie |
---|
Biologie – Hémogramme avec frottis et réticulocytes – Hémocultures, VS, CRP – Bilan hépatique : ASAT, ASAT, GGT, PAL, TP et facteur V, électrophorèse des protéines – Recherche hémolyse : bilirubine totale et libre, haptoglobine, Coombs direct |
Imagerie : écho |
En l’absence de signe d’orientation, il faut envisager une ponction ou biopsie ostéomédullaire puis hépatique à la recherche d’une hémopathie ou d’une granulomatose ou maladie de système passée inaperçue. 1B
3) Traitement symptomatique 1A
Si le contexte clinique l’impose, on réalise parfois une splénectomie à visée diagnostique, ou thérapeutique dans le cadre d’un lymphome.
Mesures prophylactiques chez le patient splénectomisé
– Vaccination anti-pneumococcique, méningococcique, haemophilius influenzae
– Pénicilline V orale (2 MU par jour pendant 2 ans)
– C3G probabiliste en cas de fièvre 1B
2 réponses à “Splénomégalie”
quelle penicilline G M V
Bonjour, le référentiel des internistes indique qu’il s’agit de pénicilline V (oracilline). J’ajoute cette précision à la fiche !