1) Généralité 1A
Déf : souffrance des racines nerveuses situées entre les corps vertébraux L2 et le sacrum (sous le cône terminal). C’est un syndrome neurogène périphérique pluriradiculaire qui constitue une urgence neurochirurgicale.
Etiologies :
– hernies discales ++
– épendymomes ++
– syndrome du canal lombaire étroit évolué
– neurinomes, méningiomes, métastases, processus infectieux…
2) Diagnostic 1A
Clinique | Paraclinique |
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Pluriradiculalgie lombosacrée, anesthésie en selle | IRM |
A ) Clinique
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Tableau complet
=> Atteinte pluriradiculaire lombosacrée (syndrome neurogène périphérique de distribution radiculaire 0)
Troubles sensitifs
– Radiculalgie isloée (cruralgie, sciatalgie) ou douleur pluriradiculaire
– Douleurs sacrées, périnéales et génitales, majorées à la toux et la défécation
– Paresthésie ou anesthésie des MI de topographie radiculaire
– Anesthésie en selle : hypoesthésie du périnée, organe génitaux externe, anus
Troubles moteurs
– Souvent asymétrique, topographie mono- ou polyradiculaire diverse, mono- ou bilatéral
– A l’extrême, paraplégie flasque avec amyotrophie
Réflexes
– Abolition d’un ou plusieurs ROT aux MI
– Abolition des réflexes périnéaux, anaux, bulbocaverneux, clitorido-anaux
Troubles génito-sphinctériens d’apparition précoce
– Retard à la miction, mictions impérieuses, insensibles, dysurie, incontinence
– Constipation (++) ou incontinence fécale
– Impuissance, anesthésie vaginale
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Formes cliniques
Selon la localisation :
– Forme lombosacrée : souffrance L5 (sciatique) + sacrée (anesthésie en selle et troubles génito-sphinctériens)
– Forme basse, sacrée : douleurs sacrées, anesthésie en selle, troubles génito-sphinctériens importants sans signe moteur
– Formes médianes : préservation des racines latérales (ex : une lésion médiane L2-L3 ne provoque qu’une souffrance des racines sacrées)
Selon l’étiologie :
– hernie discale : début brutal douloureux suite à un effort
– épendymome : évolution souvent lente, mais peut être brutal si hémorragie.
– syndrome du canal lombaire étroit : précédée d’une phase de claudication intermittente
B ) Paraclinique
IRM : examen de choix pour visualiser la compression de la queue de cheval. Il participe au diagnostic positif (même si celui-ci est surtout clinique) et étiologique. On réalise un myéloscanner en cas de CI à l’IRM.
C ) Diagnostic différentiel
Syndrome du cône terminal de la moelle : sémiologie semblable, mais
– Signe de Babinski, préservation des ROT
– Abolition des réflexes abdominaux inférieurs et troubles sensitifs jusqu’au niveau D12-L1
Polyradiculonévrites aiguës : généralement pas de troubles sphinctériens
Syndromes plexiques lombaires par envahissement néoplasique : distingués à l’IRM
3) Evolution 1A
Le pronostic fonctionnel est surtout lié aux troubles sphinctériens et/ou moteurs, et dépend étroitement de la durée et de l’intensité de la compression des racines lombosacrées.
4) PEC 1A
! Urgence neurochirurgicale !
Laminectomie lombaire avec exérèse de la lésion compressive