Immunologie – Pneumo – Dermato
Fiche réalisée sans plan prédéfini
Item ECNi 182
1) Allergie alimentaire 2
Cette section concerne les tests allergologiques réalisable dans le cadre d’une suspicion d’allergie alimentaire « vraie » (hypersensibilité immunologique allergique 1B).
- Tests cliniques
Enquête alimentaire : sur plusieurs jours, on note les aliments consommés et les signes fonctionnels et cliniques indésirables
Prick-test : Poncture épidermique au travers d’une goutte d’allergène. Lecture à 15min. Le test est positif si la papule est > 3mm avec un érythème périphérique.
Attention : nombreux faux positifs et faux négatifs
- Test biologique
Repose sur la détection IgE spécifique.
– Pour le lait, les oeufs, les arachides et le poisson : seuil (IC 95%) au delà duquel on peut affirmer l’allergie
– Pour les autres : absence de seuil
- Test de provocation
Eviction alimentaire : éviction alimentaire du trophallergène incriminé. Indispensable avant un test de provocation.
Test de provocation labial : contact de l’aliment au niveau des lèvres
Test de provocation oral : ingestion de l’aliment
Attention : les tests de provocation pouvant engendrer une réaction anaphylactique, une PEC hospitalière est indispensable !
- Synthèse
Arbre décisionnel du diagnostic d’une allergie alimentaire IgE-dépendante (d’après D Moneret-Vautrin et al, Allergol Immunol 2003 Apr ; 35, 4 :113-9)
A réaliser en cas d’asthme ou de rhinite
Le diagnostic repose sur l’association de :
> Critères spatio-temporels : association des symptômes avec les unité de lieu, de temps et d’action.
Remarque : en cas de suspicion de maladie professionnelle (symptôme au travail), les symptôme sont objectivés par le DEP !
> Sensibilisation à l’allergène, objectivé à l’aide de Prick-Test +++. Une batterie standard de pneumallergènes + les allergènes suspectés à l’interrogatoire sont testés et comparés à un témoin positif (histamine ou codéine) et négatif (solvant). A noter que 10-20% des tests positifs le sont chez des personnes asymptomatiques !
Remarque : en cas de prick-test non interprétable ou de discordance, un dosage sanguin d’IgE spécifique est possible. En dernier recours, un test de provocation par voie locale (nasale, conjonctivale, nébulisation…) ou générale peut s’avérer utile.
3) Autres explorations allergologiques (hors anaphylaxie) 1B
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Tests cutanés
Patch-tests (HS retardées) : patch à déposer pendant 48h, lecture à 72h, batteries standardisées pour l’exploration des eczémas de contact
Tests intradermiques = IDR (HS immédiates et retardées) : exclusivement dans l’exploration des allergies aux médicaments et aux hyménoptères 0
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Autres
IgE totales : indications restreintes (faux + : parasitose, rhinosinusite, vascularite)
– Diagnostic d’aspergillose (ou autre mycose) bronchopulmonaire
– Pré-thérapeutique si utilisation d’omalizumab (asthme sévère)
– Suspicion de déficit immunitaire : sd d’hyper-IgE
– Recherche de terrain atopique (mais sans intérêt pronostique ni thérapeutique 1A et non-recommandé en dépistage 0)
Tests d’activation cellulaire in vitro
– Activation des basophiles (HS immédiate) ou des lymphocytes (HS retardée)
– En 3e ligne après les tests cutanés et recherche d’IgE spécifique (contraignant, non-remboursé)
Test de provocation ou de réintroduction
– Objectif = confirmer (provocation) ou infirmer (réintroduction) une allergie ; parfois utilisés pour établir le seuil réactogène d’un trophallergène
– Essentiellement réalisés pour les trophallergènes, les médicaments, les maladies professionnelles
Une réponse à “Tests allergologiques”
Pour les patch-tests, le collège de dermato (item 183) précise que la lecture se fait 30min après retrait des tests. Une seconde lecture a lieu à 72-96h, voire une 3eme à 7 jours pour certains allergènes (tels que les corticoïdes)